Contes bizarres (Illustré) - Achim von Arnim

Contes bizarres (Illustré)

Por Achim von Arnim

  • Fecha de lanzamiento: 2022-05-27
  • Género: Clásicos

Descripción

Contes bizarres (Edition Intégrale - Version Entièrement Illustrée) *Inclus une courte biographie d' Achim von Arnim Descriptif : Il raconte ses hallucinations comme des faits certains : aucun sourire moqueur ne vient vous mettre en garde, et les choses les plus incroyables sont dites d’un style simple, souvent enfantin et presque puéril ; il n’a pas la manie si commune aux Français d’expliquer son fantastique par quelque supercherie ou quelque tour de passe-passe : chez lui, le spectre est bien un spectre, et non pas un drap au bout d’une perche. Sa terreur n’est pas machinée, et ses apparitions rentrent dans les ténèbres sans avoir dit leur secret ; il sait les mystères de la tombe aussi bien qu’un fossoyeur, et la nuit, quand la lune est large à l’horizon, assis sur un monument funéraire, il passe sa lugubre revue de spectres avec le sang-froid d’un général. Extrait : Lorsque Sigismond, roi de Hongrie, fut vaincu par les Turcs, un lansquenet allemand abandonna le champ de bataille et s’enfuit dans la forêt. Cet homme n’ayant ni argent, ni maître, ni Dieu, était fort embarrassé du chemin qu’il devait prendre, lorsqu’apparut un génie qui lui dit que s’il voulait le servir, il lui donnerait assez d’argent pour devenir maître à son tour. Le lansquenet répondit qu’il serait très content, et il accepta. Mais avant de l’engager, le génie désirant savoir s’il était courageux, afin de ne pas donner son argent pour rien, le conduisit au réduit d’une ourse qui avait des petits, et au moment où elle sauta sur le lansquenet, il lui ordonna de lui tirer dans le nez. Le lansquenet obéit exactement, et lui envoya deux chevrotines qui l’étendirent raide. Après cet exploit, le génie lui dit : — Prends la peau de cette ourse, elle pourra te servir. Seulement, ôte-la sans la déchirer ; je veux te rendre riche, mais pour cela il faut rester sept ans à mon service. Pendant sept ans, il faut, toutes les nuits, à minuit, monter la garde pendant une heure à mon château ; pendant sept ans, tu ne dois te couper ni te nettoyer les cheveux, ni la barbe, ni les ongles, ne jamais te laver, t’épousseter, ni te parfumer ; le jour, tu auras pour t’éclairer la lumière du soleil, et la nuit celle de la lune et des étoiles. Tu auras du bon vin et du pain de munition ; mais surtout tu ne devras jamais prononcer ni Pater, ni Ave.